- grand-route
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• XIIe; lat. médiév. rupta, ellipse de via rupta, lat. class. rumpere viam « ouvrir un passage »1 ♦ Voie de communication terrestre aménagée, plus importante que le chemin, située hors d'une agglomération ou reliant une agglomération à une autre (opposé à rue). Route large, étroite. Route à plusieurs voies, protégée (⇒ autoroute) . Route carrossable. Bonne, mauvaise route (⇒ 1. viabilité ) . Route droite, sinueuse, présentant des virages. Le tracé d'une route. Profil d'une route. Route présentant de fortes pentes, des dos d'âne. Route de montagne. — Revêtement d'une route. Route empierrée, pavée, goudronnée. Route lisse, rainurée. ⇒ chaussée . Signalisation d'une route (panneaux, stops, feux, signalisation horizontale : bandes). Aménagement de sécurité d'une route (rails de sécurité, ralentisseurs...).— Route en construction. Travaux sur une route. Route barrée. ⇒ déviation. Jonction, croisement de routes. ⇒ bifurcation, bretelle, carrefour, échangeur, embranchement, patte-d'oie. — La route de Strasbourg, qui va à Strasbourg. La route de Lille à Bruxelles. — La grande route, la grand-route, route principale, à la campagne. — (En France) Route nationale, départementale. — (En Suisse) Route cantonale.♢ Absolt La route : l'ensemble des routes; le moyen de communication que représentent les routes. Arriver à Genève par la route : en voiture, en automobile. Le rail et la route. Code de la route. Police de la route. Faire de la route : rouler beaucoup sur les routes. Un représentant qui fait beaucoup de route. Voiture qui tient bien la route, a une bonne tenue de route. Fig. Tenir la route : être réalisable, fiable, solide. Son projet ne tient pas la route. — Accidents de la route. Courses cyclistes sur route (opposé à sur piste) . Les forçats de la route.2 ♦ Chemin suivi ou à suivre dans une direction déterminée pour franchir, parcourir un espace. ⇒ chemin, itinéraire. Changer de route. Perdre sa route. « un limaçon qu'avait égaré la nuit, cherchait sa route » (A. Bertrand). « Des pâtres bulgares nous ont remis sur notre route » (Flaubert). Être sur la bonne route, dans la bonne direction. Couper, barrer la route à qqn. — Loc. fam. Tailler la route : partir. Tracer la route : avancer de façon ferme et décidée. Faire la route : partir à l'aventure avec peu de moyens (⇒ routard) . — Spécialt Voie suivie traditionnellement par un commerce. La route de la soie, la route du rhum.♢ Ligne que suit un navire ou un avion (⇒ loxodromie, orthodromie; routeur). L'ancienne route des Indes. Navire qui fait route sur un phare, vers une côte. ⇒ 1. cingler (cf. Faire voile). Loc. FAIRE FAUSSE ROUTE : s'écarter de la bonne direction; fig. se tromper dans les moyens à employer, dans la méthode à suivre pour parvenir à ses fins. ⇒ s'égarer.3 ♦ Marche, voyage. Être en route pour une destination. Faire route vers Paris. Faire route avec qqn. « En route, mauvaise troupe ! » (Vigny). Bonne route ! Il « leur apporta un petit cageot de beaux fruits pour la route » (H.-P. Roché). « Pendant la route, ils échangèrent à peine quelques mots » (Zola). En cours de route : pendant le voyage; pendant l'opération, entre-temps. Souhaiter bonne route. — Feuille de route : titre délivré par l'autorité militaire à des militaires se déplaçant isolément.♢ Par ext. METTRE EN ROUTE : mettre en marche (un moteur, une machine). Mettre en route sa voiture. Absolt Au moment de mettre en route. ⇒ démarrer. — La mise en route. Fig. Mise en route d'une affaire, mise en train. — Avoir qqch. en route, être en train d'exécuter qqch. J'ai plusieurs entreprises en route. ⇒ chantier.4 ♦ Fig. Parcours. ⇒ chemin, voie. Nos routes se sont croisées, nos destins. Rencontrer la chance sur sa route. La route est toute tracée, on sait ce qu'il faut faire.
Encyclopédie Universelle. 2012.